La bigorexie, également appelée « sportoolisme », est une addiction comportementale caractérisée par une pratique excessive et compulsive du sport. Elle est reconnue comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2011 .(Mcommemutuelle, VIDAL)
Symptômes et risques associés
Les personnes atteintes de bigorexie peuvent présenter :
- Une augmentation constante de la durée et de l’intensité des entraînements.
- Une obsession pour la performance, le poids ou l’apparence physique.
- Des signes de sevrage tels que l’irritabilité, l’anxiété ou la dépression en cas d’arrêt de l’activité physique.
- Un isolement social et des conflits familiaux ou professionnels.
- La poursuite de l’entraînement malgré des blessures ou une fatigue persistante.
- Le recours à des substances dopantes pour maintenir le niveau de performance .(Fabrice Vivier Naturopathe, PNRS, Mcommemutuelle)
Mécanismes biologiques
La pratique intensive du sport stimule la libération d’endorphines et de dopamine, neurotransmetteurs associés au plaisir et à la récompense. Cette sensation de bien-être peut devenir addictive, poussant l’individu à rechercher constamment cette « dose » de plaisir, au détriment de sa santé physique et mentale .(AlloDocteurs)
Populations à risque
La bigorexie peut toucher aussi bien les sportifs amateurs que professionnels. Les disciplines les plus concernées sont celles où le dépassement de soit est l’unique récompense : le Graal absolu, toujours plus loin, toujours plus vite (ultra-marathon, marathon, triathlon, cyclisme), mais aussi où l’apparence physique est valorisée (bodybuilding, danse, gymnastique) ou encore celles nécessitant un contrôle strict du poids (lutte, judo). Les personnes perfectionnistes ou ayant une faible estime de soi sont également plus susceptibles de développer cette addiction .(Santé Magazine)
Conséquences sur la santé
Le surentraînement peut entraîner des blessures chroniques (tendinites, fractures de stress), une fatigue persistante, des troubles du sommeil, des troubles alimentaires et des problèmes psychologiques tels que la dépression ou l’anxiété. Il est essentiel de reconnaître ces signes pour prévenir des conséquences plus graves .(Futura, VIDAL)
Prévention et traitement
La prise en charge de la bigorexie repose sur une approche pluridisciplinaire :
- Consultation avec un médecin du sport pour évaluer l’état physique.
- Suivi psychologique ou psychiatrique pour traiter les aspects comportementaux et émotionnels.
- Établissement d’un programme d’entraînement équilibré, incluant des périodes de repos.
- Soutien nutritionnel pour corriger d’éventuels troubles alimentaires.(Santé Magazine)
Il est crucial d’encourager une pratique sportive saine, axée sur le plaisir et le bien-être, plutôt que sur la performance à tout prix.





